
Pour la première fois sur mon blog, je vais aborder un sujet d’actualité en vous parlant du film « Nappily Ever After ». Le film est sorti vendredi dernier (21 septembre 2018) sur Netflix sous le titre « Une Femme de tête » pour sa version française.
Il s’agit en réalité de l’adaptation du premier roman d’une série de huit livres de l’écrivaine Trisha R. Thomas.
Si je souhaite vous parler de ce film, ce n’est pas uniquement pour vous en faire un résumé ni même vous raconter le film. J’avais surtout envie de faire un parallèle avec le monde dans lequel nous vivons.
Okay, le film n’est pas tiré d’une histoire réelle comme on pourrait le croire mais il s’en inspire ! Car sous cette comédie romantique se cache un véritable sujet de fond !
Le film
Le rôle principal de cette romance est interprété par l’actrice américaine Sanaa Lathan, qui y incarne le rôle de Violet Jones.
Violet est une working-girl afro-américaine à qui tout réussi et qui mène sa vie avec perfectionnisme, toujours dans le self control. Une parfaite maîtrise de sa vie qu’elle s’impose au travail, dans son couple mais aussi et surtout avec ses cheveux. Des cheveux parfaitement lissés depuis le plus jeune âge par sa mère.
Une mère qui lui a inculquée cette culture de la perfection capillaire mais également dans son train de vie. C’est donc avec cette obsession que Violet mène sa vie jusqu’à l’âge adulte.
Seulement, une fois que son travail et sa vie amoureuse commencent à mal tourner, la quête de perfection ne suffit plus.
Après de nombreuses péripéties qui viennent la bouleverser, Violet se rase la tête (pas de panique, je n’en dirai pas plus que la bande annonce) ! Avec ce geste, elle signe la fin de toute cette superficialité qu’elle a connu tout au long de son existence. Ce changement capillaire radical marque le début d’une nouvelle vie dans laquelle elle doit apprendre à s’accepter.
Confiance et estime de soi
Venons-en maintenant au fait ! Puisque c’est au sujet de cette acceptation et d’estime de soi que je voulais en venir.
Dans le film, le tournant dans la vie de carriériste de Violet est entre autres ce changement capillaire. Au-delà du fait de se raser la tête, c’est aussi sa vie idéalisée qui s’écroule. Elle qui a été programmée dans le but de tout réussir ! Une idée de réussite qui lui a été véhiculée dès son plus jeune âge.
C’est là qu’on se rend compte que cette éducation a été basée essentiellement sur une réussite sociale et sociétale plutôt que personnelle. À aucun moment elle n’a appris à vivre pour elle, s’aimer telle qu’elle est ou telle qu’elle a envie d’être !
D’où le brushing parfait tout au long de sa vie (même au lit héhé), la carrière bien menée et le compagnon idéal ! Une vie qui semble lui plaire et qui pour sûr, plait à sa mère qui l’a élevée dans l’unique but de trouver l’homme qui lui passera la bague au doigt ! Et pas n’importe quel homme, ce serait trop facile ! Ici on vise un homme de bonne famille, ayant une bonne situation et surtout un métier respectable à ses yeux.
Dit comme ça, le film peut paraître superficiel, c’est pourquoi je veux parler du fond plutôt que de la forme.
Et c’est maintenant, que commence ma petite « analyse » du problème !
Le fond du problème
Selon moi, le problème n’est pas spécifiquement lié aux cheveux mais surtout à l’importance de ce qui est véhiculé auprès des femmes dès leur plus jeune âge.
Pour moi, une petite fille doit avant tout être éduquée et grandir en apprenant à s’aimer soi-même ! En ayant l’envie de s’accomplir dans sa vie personnelle et professionnelle comme elle l’entend. Malheureusement, beaucoup se voient inculquées une éducation basée sur le fait de devenir de parfaites femmes aux yeux des autres. Et par dessus tout auprès des hommes.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’y a pas que l’éducation familiale qui participe à cette idée mais également la société !
Certes, il est toujours plus facile de tout rejeter sur la société étant donné qu’en disant ça, on ne vise personne directement !
Mais dans ce cas, prenons par exemple, les premiers dessins-animés que nous avons regardé durant notre enfance. Dans la plupart, on y voit des jeunes filles qui vivent dans le seul but de trouver le prince charmant qui va leur passer la bague au doigt (ou encore la chaussure au pied) !
Voilà comment on se retrouve dès la maternelle à chanter « un jour mon prince viendraaaa »… Merci Disney ! Je vous aime quand même (un peu trop d’ailleurs) !
Et c’est en ça que le message de confiance et d’estime de soi véhiculé par le film est intéressant. La réalisatrice, Haifaa Al-Mansour a réussi, selon moi, à bien dénoncer ce problème. Le jeu des acteurs, et surtout celui de Paulette, la maman de Violet, exprime à merveille le poids que peut avoir le regard de la société mais plus encore le regard des proches. Puisqu’au final, on se rend compte que c’est cette dernière qui est le plus affectée par le changement de sa fille.
Mon avis
Est-ce le film de l’année ? Clairement pas ! En tout cas pas pour moi. Même si je l’ai bien aimé.
Nappily Ever After est finalement un film assez plat, comme beaucoup de comédie romantique. Mais c’est un peu ce que je recherche quand je regarde ce type de film.
C’est justement le genre de film que j’aime regarder sous ma couette à cette période !
Il y a quelques moments assez drôles, puis d’autres qui vont être plus tristes. On passe par pas mal de phases d’émotion en 1h30. Le jeu des acteurs n’y est pas pour rien !
Plus intéressant encore, ce film fait réfléchir ! Et ça c’est plus rare dans ce genre de film.
Je vous conseille donc de le regarder si vous aimez les films de romance afro-américains et que vous voulez voir un sujet différent de ce que l’on voit habituellement !
Qui parmi vous a vu le film ? Qu’en avez-vous pensé ? Vos avis m’intéressent ! N’hésitez pas à m’écrire dans les commentaires (juste en dessous) !
J’ai bien aimé, mais j’ai été toutefois déçue par quelques passages que j’ai trouvés trop cliché. Il devrait plaire aux amateurs du genre, mais je ne pense pas que je le visionnerai une deuxième fois.